dimanche 6 janvier 2013

The "Kill the hippies" article

Reverend Bizarre : the "Kill the hippies" article
Magister Albert (bassiste/chanteur), interrogé par Olivier Badin : "Les sources nourricières de ce style restent la mort, la dévastation et la fin du monde. Je ne connais pas un vrai groupe de doom qui s'amuse à fumer des joints ou soit fasciné par les voitures américaines des années 70 et ce genre de conneries de hippies. Nous sommes contre la formule "peace and love" ! Nous envoyons un message venu d'un monde où tout est noir, froid, plein de haine et où l'amour n'a pas sa place."

"Le groupe a trouvé son nom en s'inspirant de celui de King Crimson" (King Crimson : In the court of the Crimson King / Reverend Bizarre : In the rectory of the Bizarre Reverend)

"Le doom est une musique très intense. La lenteur des tempos y est pour beaucoup, mais ça ne se limite pas à ça : n'importe qui peut jouer à deux à l'heure et ne pas être doom. La force et la discipline sont très importantes ! Et les riffs doivent absolument convoyer cette atmosphère d'horreur et de ténèbres ! Il n'y a pas de place pour le groove ou des riffs mous du genou dans ce qui, pour nous, est le vrai doom ! Nous pourrions représenter ce que certains considèrent d'une autre époque, mais nous nous en foutons ! Cela nous est égal d'avoir cette étiquette de "true doom". Nous comprenons ce que cela signifie et nous sommes fiers de ceux qui peuvent revendiquer cette appellation. Beaucoup d'ignorants croient que le doom se résume en fait à du death metal assez lent avec des voix inhumaines. Même si nous écoutons pas mal de ces groupes, voire du black metal, en terme de doom metal, nous sommes limite puritains !"

Les groupes fondateurs qui représentent la pureté originelle du doom : "Je dirais Saint Vitus, Trouble, Witchfinder General, Pentagram, Iron Man, The Obsessed, Pagan Altar, le Cathedral des débuts, Solitude Aeturnus, etc... Mais il y a aussi tous ces groupes de heavy metal comme Venom, Judas Priest, Manowar, Manilla Road, Cirith Ungol, Angel Witch. Il y en a tellement ! Et puis, il y a bien sûr Black Sabbath, mais est-ce bien nécessaire de le souligner ?"

"Textuellement, nous devons beaucoup à la littérature classique, gothique et d'horreur : Lovecraft, Poe, Conan Doyle, etc... Sans oublier le créateur de Conan le Barbare, Robert E. Howard, pour lequel nous avons d'ailleurs écrit un titre sur notre prochain disque. On peut rajouter à cette liste la vision occidentale de l'occultisme, en particulier celle d'Aleister Crowley. Plus la Bible, avec l'Ancien Testament, et tout ce qui concerne l'Apocalypse. N'oublions pas que la religion chrétienne nous a fourni certains des écrits les plus sombres que l'humanité ait connu, pleins de haine et de violence."

A propos du dernier morceau d'In the rectory..., "Cirith Ungol" (plus de 20 minutes au compteur) : "Un album aussi extrême que le nôtre se devait de finir sur quelque chose de marquant, long, monotone et dont les riffs transpirent la souffrance. Comme une sorte d'hommage au groupe de black metal norvégien Burzum que, musicalement, nous adorons particulièrement. Nous voulions atteindre un sommet : écrire le morceau le plus doom possible !"

A propos de l'accueil du public face au pavé "In the rectory..." : "Je ne sais pas pas. Nous nous sommes contentés de faire ce que nous avions à faire ! L'écriture de nos deux prochains albums est déjà achevée. Notre prochain disque, "Crush the insects", va peut-être décevoir certains de nos fans, car il sera plus que jamais proche de la NWOBHM. Par contre, nous espérons enregistrer en guise de troisième disque un double album qui sera la chose la plus lente et la plus morbide que l'Humanité ait jamais eu à entendre ! Le pire est à venir..."
Un article signé Olivier Badin paru dans les pages d'Hard n' Heavy.

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