dimanche 13 janvier 2013

Rising Dust : les cousins français

Rising Dust : les cousins français...
Ce power trio basé en région Parisienne a sorti en 2005 son premier album éponyme sur le label Final Chapter Records. Un disque forgé dans la tradition du doom (vastes remerciements aux pères fondateurs dans le livret - de Black Sabbath à Witchfinder General, ils sont tous cités) et tout simplement pionnier dans l'âme, aucun groupe made in France n'ayant jamais vraiment proposé un tel pèlerinage aux sources classiques du genre. Mais à part cette première hexagonale (Bruno Bages, alors journaliste es-doom metal chez Rock Hard, employa même le mot "historique" dans sa chronique), cet album est tout simplement très bon. 
Au chapitre des réussites : un son vintage mais pas archaïque, une interprétation motrice (c'est fou comme la formule à 3 convient bien au doom), un chanteur à l'empreinte vocale originale (aérienne, un peu emphatique et vibrante, mais surtout bougrement virile) et surtout un sens profond de la mélodie portée par des riffs bien plombés. En 7 titres, la messe est dite et force est de constater que certains sermons squattent tout de suite la boîte crânienne, comme le tubesque "Doom revelation" et les très bons "Don't burn the witch", "Dark side of the seventies" ou encore "Hell of witchfinder" (ce sont personnellement mes titres phares mais les trois autres ne sont pas en reste). Avec "Absolution", autre pépite, le groupe ralentit bien le tempo et s'enfonce dans la pesanteur pure. Mais aucun morceau n'est monolithique, les structures étant particulièrement bien travaillées, avec changements de rythmes et de riffs à l'intérieur d'une même chanson.
Pour finir, les thèmes abordés ne permettront pas à la maternelle du coin d'illustrer son spectacle de fin d'année mais c'est tant mieux. Le doomster, par contre, y trouvera son compte : dévotion autobiographique au doom metal, passion pour les années 70, religion et inquisition (mention spéciale au titre "Hell of witchfinder" et son sample de film d'obédience Hammer - petit clin d’œil au "Hopkins" du groupe Cathedral).
Un excellent moment de classic doom par un groupe ayant parfaitement bien digéré ses influences.
L'excellente - comme toujours - chronique de Bruno Bages dans Rock Hard.

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