mardi 19 février 2013

Sons of Otis "Music for worship"

Sons of Otis : "Music for worship"
Ce trio Canadien propose une recette originale, à base de fort volume (voir le logo du groupe) et d'herbe que font pousser les "cultivateurs modernes" (voir le CD).
Le logo des Sons of Otis
On parle de l'emballage mais qu'en est-il du contenu ?
Eh bien, ce groupe adore les instruments qui fuzzent et qui vrombissent. Ils ont une pure vénération pour tout ce qui est écho, delay ou reverb. Ils aiment les riffs qu'ils créent car ils les répètent à l'envie et les laissent se contortionner sur des tempi lents (ou au pire mids).
Le CD de "Songs for worship"
Ecouter Sons of Otis c'est vivre une expérience musicale stroboscopique. Avec leurs riffs mammouths qui tournent lentement en boucle et leurs voix lointaines qui se répercutent salement, ces types créent chez l'auditeur une sensation d'effet second alors même qu'il n'a rien avalé. Comme le suggère le Bouddha de la pochette, c'est un disque méditatif, contemplatif, zen... à sa manière.
Après ces préambules, il est presque évident d'annoncer que ce "Songs for worship" est monolithique. Quoique... Passés les deux premiers titres sans surprise, très répétitifs mais utiles pour mettre dans l'ambiance, on arrive à un "I'm gone" sournois et rampant. Basé sur une ligne de basse qui grésille, cette chanson lente, traversée par des flèches de guitare, s'insinue dans les pores et retient l'attention par sa montée en puissance. Un peu plus tard dans le track-listing, "Cold city blues" se montre aussi menaçant que le "Motor city is burning" du MC5. C'est un morceau à la structure très évoluée pour Sons of Otis : il y a même des soli de guitare en son clair (c'est dire...). "In from the storm" est une reprise primale du grand Jimi Hendrix, le pape de la fuzz. Le groupe ne garde que la première partie de la chanson (exit le solo et le final qui accélère légèrement). Du coup, on obtient un titre court et immédiat (le "single" de l'album, s'il en avait fallu un). "Tankard II" cloture le disque et là on est dans le quasi instrumental à tendance doom qui a du mal à cicatriser. C'est lent, très lent.
Reverend Bizarre fustigeait les groupes de stoner dans les crédits de son premier album, mais on s'en fout : "Songs for worship" est vraiment un album qui vaut le coup...

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