jeudi 26 décembre 2013

Reverend Bizarre, Tuntuma festival (Lohja), 24/07/2004

Cet endroit ne vous dit rien ? Non ?
Surfez un peu sur la toile et vous verrez Reverend Bizarre interpréter "Slave of Satan" dans ce kiosque et sur cette estrade digne d'une kermesse scolaire, devant 6 personnes !!
Cette vidéo postée en 2007, longue de 3 minutes, est un incontournable des archives du Reverend. Je dois dire que c'est une de mes préférées. Dans cet endroit improbable, l'après-midi, devant ce public décharné mais qui semble y croire, Reverend Bizarre joue comme si sa vie en dépendait. Devant 1 000 personnes de plus, ils auraient eu la même conviction. Les conditions précaires ajoutent une touche de désespoir au titre déjà bien lancinant asséné par le groupe. Je pense souvent à ces images...
24 juillet 2004 - Tuntuma Indie Festival, Lohja (Finlande)

dimanche 8 décembre 2013

Reverend Bizarre, Turku, 28/11/2003

Une vidéo live de 37 minutes a fait son apparition sur la toile le 5/07/ 2013 : il s'agit du concert donné par le groupe à Turku (Finlande) le 28 novembre 2003. La qualité est honnête (sans être exceptionnelle), aussi bien en ce qui concerne le son que l'image. Le groupe joue dans un club local. S'agit-il du show entier ou d'un extrait ? Mystère ! Toujours est-il que le tracklisting comporte 4 titres : Doomsower, Sodoma sunrise, Cromwell, Slave of Satan.
Un grand merci à cet internaute pour le partage de ce document.
A quand un dvd live officiel du groupe ?? 







samedi 3 août 2013

"In the rectory..." dans "La Métalthèque idéale".

Bruno Bages s'est attelé encore une fois à la chronique de son album fétiche à l'occasion de l'un des fils rouges du magazine Rock Hard : "La Métalthèque idéale", une sélection commentée des meilleurs albums de métal. 
Il s'agissait bien sûr du volet consacré au doom, parue dans le n°75.

dimanche 28 juillet 2013

Reverend Bizarre Tribute

Je conseille vivement cet excellent "fan clip" consacré à qui vous savez.
Dix minutes de sélection musicale pointue et de diaporama, avec des images que, pour certaines, je ne connaissais pas (on a même droit aux hamburgers et aux fesses du groupe). 
En même temps, c'est en regardant cela que l'on réalise que Reverend Bizarre a donné des concerts dans les pires salles de la planète, éclairé par deux néons et trois spots (voire pas éclairé du tout). Des conditions qui forcent le respect (mais qui ont peut-être précipité la fin rapide du groupe).
Gag : on s'aperçoit aussi qu'Albert a eu un grand nombre de coupes de cheveux différentes pendant les quelques années de cette aventure !!
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=Q8pdeb8PS9U

samedi 27 juillet 2013

In the rectory - chronique de Bruno Bages pour "Le dossier doom - part 3"

Peu importe finalement de ne pas retrouver la chronique d'origine d'In the rectory..., puisque Bruno l'a réécrite entièrement à l'occasion de ses fameux "Dossiers doom", son grand œuvre... 
Les "Dossiers doom" sont, pour mémoire, un panorama en trois partie de l'ensemble du doom metal, qui s'est étalé entre les n° 3, 5 et ??? du mensuel Rock Hard. Plusieurs pages à chaque fois, des racines du genre jusqu'à la "nouvelle vague" et l'underground (la troisième partie), en passant par une géniale discographie sélective. 
Jamais je ne remercierai assez Bruno Bages pour ce qu'il m'a fait vivre à travers ces dossiers. 
Avant cela, le doom pour moi c'était Cathedral, Candlemass et un tout petit peu Black Sabbath et My Dying Bride (parce que j'avais acheté par erreur "The angel and the dark river"). Après, je suis juste devenu accro et un chasseur impénitent de tout ce que conseillait Bruno dans ces pages. Un travail de plusieurs années, mais quel parcours... 
Je pense que ces "Dossiers doom" devraient être actualisés et réédités un jour. S'il te plaît, Bruno !!

mercredi 24 juillet 2013

"In the rectory" / "Return to the rectory" - la chronique de Bruno Bages

Et voici maintenant la chronique de Bruno Bages, écrite à l'occasion de la réédition de l'opus, en version remastérisée et agrémentée d'un deuxième CD bourré jusqu'à la gueule de nouveaux titres ainsi que d'un clip vidéo.
A noter que cette chronique est parue dans Rock Hard, et que pour l'instant je ne remets pas la main sur la première chronique d'In the rectory, parue dans cette même revue (Rock Hard 13), dont Bruno fait d'ailleurs mention. Dommage...

dimanche 21 juillet 2013

"In the rectory" - la chronique d'Olivier Badin

Petite piqure de rappel pour cette chronique parue dans le Hard N' Heavy de novembre 2002 et signée : Olivier Badin.

mercredi 10 juillet 2013

Redirection...

Bonjour à tous !
Voilà quelques mois, j'ai démarré ce blog sur Reverend Bizarre, mon groupe préféré de tous les temps, celui (le seul !) qui a réussi à synthétiser à peu près tout ce que j'aime, aussi bien musicalement que visuellement, ou encore textuellement (on pourrait dire aussi spirituellement).
J'adore ce groupe, j'adore ce blog.
Oui mais voilà, je n'écoute pas que Reverend Bizarre...
Le groupe est mort, à ma plus grande tristesse, mais la vie musicale continue. D'autres groupes émergent, des dizaines de disques paraissent chaque mois... et j'en achète toujours autant ! C'est vraiment dommage de ne pas en parler, sous prétexte que ce blog s'appelle "Worship Reverend Bizarre" ! D'ailleurs, les semaines ont passé et  je ne me suis pas vraiment privé d'évoquer d'autres errances musicales n'ayant souvent rien à voir avec le Reverend.
Voilà le constat, et je pense qu'il n'est pas question de poursuivre ainsi.
J'ai donc décidé de conserver ce blog mais de m'en tenir strictement à son titre. Dorénavant, ces pages parleront de Reverend Bizarre en priorité, et éventuellement des groupes satellites qui tournent ou ont tourné autour (les "Friends of hell" par exemple).
Pour tout le reste, j'ai ouvert un autre blog nommé "Heavy music worship" (car je n'écoute pas que du doom non plus).
http://heavymusicworship.blogspot.fr/
Je vais progressivement transférer les posts qui sont "hors sujet" vers cette nouvelle adresse et, bien sûr, ajouter du contenu nouveau, encore et encore.
Thanks and Worship Reverend Bizarre.

dimanche 12 mai 2013

Reverend Bizarre : Le Batofar (suite)

Chronique du concert mythique
Il fallait y être !
Mais au cas où, voici un essai de rattrapage avec la chronique de BB (Bruno Bages) qui y était, lui.
Ce texte est paru dans les pages du mensuel Rock Hard, dans la rubrique consacrée aux concerts (nommée "Gigs your ass"). C'est donc la seule fois que le Reverend est venu faire un tour dans cette rubrique...
A noter que Bruno Bages, grand inconditionnel du groupe, en a aussi profité pour les interviewer dans les loges du Batofar. Un long article en a découlé, avec de sublimes photos à l'appui (le décor du Batofar étant très "baroque"). Dans cet article, il était principalement question de la fin annoncée de la carrière des Finlandais. Il me semble bien, d'ailleurs, que ce fut leur dernière interview avec Bruno...
L'article complet.
Zoom sur les photos et la setlist du Reverend.
Zoom sur le texte de l'article.

samedi 4 mai 2013

Reverend Bizarre : le Batofar

Le concert mythique est dispo sur YouTube !
Le seul concert de Reverend Bizarre en France a eu lieu le 3 novembre 2006 à Paris, dans la péniche / salle de concert du Batofar.
Cela fait plusieurs années que l'on peut trouver cette petite vidéo de 7 minutes du dernier titre interprété ce soir-là, lors du rappel : "The gates of Nanna" (reprise de Beherit).
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=gyQ4enN58Yk
Mais depuis début avril, un internaute très, très inspiré a mis en ligne 42 minutes du concert, incluant les titres : "Cromwell", "Sodoma sunrise", "Doomsower", "In the rectory" et "Funeral summer" (à revérifier quand même car je n'ai découvert ce lien qu'hier soir...). Le son est d'assez bonne qualité et l'image aussi (le plus souvent).
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=2I0zawXnPSM
Bref, nous disposons donc de l'ensemble de la set list puisque 6 titres seulement ont été interprétés ce soir-là ("Cromwell", "Sodoma sunrise", "Doomsower", "In the rectory", "Funeral summer" & "The gates of Nanna").

mercredi 17 avril 2013

Chronique d'une "autre mort" annoncée

Cathedral, c'est fini...
Le groupe Cathedral s'apprête à publier, fin avril, un ultime témoignage studio avant cessation complète de toute activité. Les adieux scéniques font déjà partie du passé ; il ne reste donc plus aux anglais qu'à promouvoir cet album ("The last spire") pour boucler la boucle dignement...
Que dire de plus ?
Nous avons dans le doom metal des groupes intègres qui ne veulent pas que leur carrière devienne une parodie, mais ce n'est vraiment pas facile de les voir se saborder ainsi et de les quitter.
Ce soir, je voudrais dire "merci" à Cathedral pour toutes ces années où j'ai vibré au son de leurs riffs, tripé en détaillant les dessins qui ornent leurs pochettes, perdu des capacités auditives en allant à leurs concerts.
Mon histoire avec eux a démarré en 1992, année où, suite à un déménagement, j'ai reçu cette bête K7 audio.
Les débuts d'un "tape trading" passionné avec un copain qui ne voulait pas rompre le lien "métallique" qui nous unissait. Il m'avait déjà fait découvrir pas mal de choses : Mercyful Fate, King Diamond, Candlemass, Kreator, Jason Becker, Marty Friedman... A partir de cet envoi, c'est toute l'écurie Earache qui a voyagé par la poste : Morbid Angel, Entombed, Carcass, Bolt Thrower, Napalm Death...
Bref, pour revenir à cette première K7, j'ai d'abord cru que la compile "Masters of brutality" m'intéresserait le plus, étant donné ma passion naissante pour le death. Je n'avais jamais entendu parler de Cathedral. Mais à partir de l'intro "médiévale" à la flûte traversière, quelle baffe... Ce "Forest of equilibrium" m'ouvrait la porte d'un monde nouveau. Les toutes première écoutes ressemblaient à de la douleur mais me donnaient toujours envie d'y revenir. C'est incroyable que de la musique puisse faire un effet pareil.
Ensuite, bien sûr, on ne lache pas le groupe qui vous a procuré un tel frisson.... On l'aime toujours.
Cathedral est presque mort, mais il nous reste sa musique.
Je vous offre l'un de mes titres préférés : "Equilibrium", dans une version live extraite du double album "Anniversary".

mercredi 3 avril 2013

While Heaven Wept : "Of empires forlorn"

While Heaven Wept
"Of empires forlorn"
L'album "Of empires forlorn" est superbe, à l'intersection entre le doom lyrique et le heavy épique...
Mais le morceau-titre est une tuerie à lui tout seul.
Beau, émouvant, puissant, poignant... En un seul mot : héroïque !
J'ai pris un pied énorme à monter ces quelques images sur cet écrin musical.
J'ai voyagé...

lundi 1 avril 2013

While Heaven Wept : thanks list

While Heaven Wept :
the "well of science"...

Voilà bien un des plaisirs cachés du metal en général et du doom en particulier : la liste des groupes amis, remerciés, recommandés, respectés, influents...
Celle du groupe de heavy doom américain While Heaven Wept, sur l'album "Of empires forlorn", est longue comme le bras... Un véritable répertoire du genre avec des références parfois vraiment très, très pointues.
En attendant de tous les connaître, merci pour "The Reverend Bizarre" (pourquoi le "The" d'ailleurs ?).

mercredi 27 mars 2013

"Chronique d'une mort annoncée"

"Chronique d'une mort annoncée"
Voici donc l'article complet signé Olivier Badin et paru dans "Hard n' Heavy" à l'occasion de la sortie d'Harbinger of metal (j'en avais mis un extrait dans le post précédent à propos du titre "From the void").

dimanche 24 mars 2013

From the void

From the void

Nichée au beau milieu de "Harbinger of metal", l'e.p le plus long jamais conçu, "From the void" est une sombre pépite de plus de 20 minutes. Le chant est un complet déchirement, guttural, possédé et ponctué de cris dignes de la pire damnation, mais c'est surtout pour son interminable solo de batterie que ce titre est resté célèbre dans la discographie de Reverend Bizarre.


Extrait d'un article dans lequel Albert Witchfinder s'exprime sur "Harbinger of metal" et sur "From the void" en particulier... Alors, cliquez sur la vidéo et testez votre patience, vermines psychédéliques...
 

mardi 19 mars 2013

The Wounded Kings "Shroud of divine will"

The Wounded Kings
"Shroud of divine will"


L'instrumental idéal pour les jours d'hiver, les matins pluvieux, les jours de neige, les jours de deuil, les jours de solitude, les soirées suicide, les soirées caveau, les chambres avec du salpêtre, les draps froids et moisis, les hôpitaux désaffectés, les malades incurables, les veilles d'éxecution capitale, les chapelles à répit, les fosses communes, les avenues désertes de Pyongyang, les séances d'exorcisme, les veaux à deux têtes...

dimanche 17 mars 2013

Lord Vicar The demon of freedom EP

Lord Vicar
The demon of freedom EP
Paru après la dissolution définitive du Reverend, le nouveau groupe du guitariste Peter Vicar s'est pour la première fois manifesté via cet EP trois titres.
Passé le court instrumental "Hiuumaa", on découvre 2 chansons de doom classique : "Becoming one with the spirit of the forest", au tempo plutôt lent, et "Running into a burning house", beaucoup plus "dynamique" (dans l'esprit d'un "Fairies wear boots" de Black Sabbath).
Le chanteur Christian Linderson, un ancien de Saint Vitus et de Count Raven, ajoute son petit plus à la dimension "classique" de l'ensemble, avec son timbre lancinant si particulier. C'est très agréable à écouter mais une bonne partie de l'aspect occulte de Reverend Bizarre est passé à la trappe. Il ne faut pas rêver : ce ne sont pas du tout les mêmes groupes...
Et c'est finalement logique et souhaitable.
Un clip maison de "Running into a burning house" pour finir en beauté et apprécier l'univers de Lord Vicar. De toutes façons, il va bien falloir s'y faire, Peter Vicar ayant déclaré récemment que l'aventure Reverend Bizarre était définitivement close...

samedi 9 mars 2013

"In ze studio"

Reverend Bizarre "In ze studio"...

Paru dans Hard n' Heavy à la rentrée 2003, et annonciateur de plein de "douceurs" à venir...
Précisions : le disque dont il est ici question est bien "Harbinger of metal" (et non pas "Harbringer of metal") qui était en cours d'enregistrement à l'heure où OB (Olivier Badin) recueillait ces propos ; un EP qui sera chroniqué dans le numéro de janvier 2004 du même magazine (donc sorti plus tôt que prévu). De plus, pratiquement tout le reste de la carrière du groupe est ici annoncée !

samedi 23 février 2013

Covers bloody covers part 3

Covers bloody covers : la pochette de Slice of doom
La pochette de la dernière édition de "Slice of doom", rétrospective des premières démos de Reverend Bizarre (plus quelques titres bonus échoués sur différentes compilations), est un pastiche du visuel d'un album célèbre et fondateur : le "Vincebus eruptum" de Blue Cheer. Un disque volcanique paru en 1968 (!) et considéré comme l'un des précurseurs de toutes les musiques heavy.
Je lisais récemment un article sur Jimi Hendrix, et le journaliste conseillait différents artistes dans le même esprit : Popa Chubby et Gary Moore (qui ont tous deux consacré un disque complet au mythique gaucher), ainsi que Warren Haynes. Ok, pourquoi pas... Personnellement, j'aurais ajouté Blue Cheer, non seulement parce que ces types ont été des contemporains, mais aussi pour l'utilisation qu'ils ont faite de la fuzz, ce célèbre effet pour guitare à base de transistors qui grésillent. La virtuosité en moins, on retrouve le son d'Hendrix sur ce "Vincebus eruptum" de folie (Hendrix qui fut le pionnier de la "Fuzz face", la pédale ronde qui vous met les abeilles).
Trois reprises et trois compositions originales : voici le tracklisting de ce premier album de Blue Cheer. Une galette de courte durée qui contient des relectures de vieux titres rockab' ("Summertime blues" & "Parchment farm"), des trucs blues ("Rock me baby", sur lequel la fuzz est mise un peu en retrait), un titre plutôt funky ("Out of focus") et du très lourd où l'on joue vraiment avec l'électricité ("Doctor please" & "Second time around" qui explose tous les fusibles à la fin).
Blue Cheer : le groupe qui a montré que l'on pouvait tourner tous les potentiomètres à fond...

mercredi 20 février 2013

Sons of Otis "In from the storm"

Une vidéo maison de "In from the storm" des Canadiens fumés de Sons of Otis.

Bande son : Sons of Otis "In from the storm", sur l'album "Songs for worship", TMC (The music cartel).
Musique originale : Jimi Hendrix.
Images live : Sons of Otis (Roadburn 2010, live 9 octobre 2009 & 10/03/2011 Usine Genève - livegeneva.tv) ; Jimi Hendrix (Hey babe - In from the storm - Live at Rainbow bridge).

mardi 19 février 2013

Sons of Otis "Music for worship"

Sons of Otis : "Music for worship"
Ce trio Canadien propose une recette originale, à base de fort volume (voir le logo du groupe) et d'herbe que font pousser les "cultivateurs modernes" (voir le CD).
Le logo des Sons of Otis
On parle de l'emballage mais qu'en est-il du contenu ?
Eh bien, ce groupe adore les instruments qui fuzzent et qui vrombissent. Ils ont une pure vénération pour tout ce qui est écho, delay ou reverb. Ils aiment les riffs qu'ils créent car ils les répètent à l'envie et les laissent se contortionner sur des tempi lents (ou au pire mids).
Le CD de "Songs for worship"
Ecouter Sons of Otis c'est vivre une expérience musicale stroboscopique. Avec leurs riffs mammouths qui tournent lentement en boucle et leurs voix lointaines qui se répercutent salement, ces types créent chez l'auditeur une sensation d'effet second alors même qu'il n'a rien avalé. Comme le suggère le Bouddha de la pochette, c'est un disque méditatif, contemplatif, zen... à sa manière.
Après ces préambules, il est presque évident d'annoncer que ce "Songs for worship" est monolithique. Quoique... Passés les deux premiers titres sans surprise, très répétitifs mais utiles pour mettre dans l'ambiance, on arrive à un "I'm gone" sournois et rampant. Basé sur une ligne de basse qui grésille, cette chanson lente, traversée par des flèches de guitare, s'insinue dans les pores et retient l'attention par sa montée en puissance. Un peu plus tard dans le track-listing, "Cold city blues" se montre aussi menaçant que le "Motor city is burning" du MC5. C'est un morceau à la structure très évoluée pour Sons of Otis : il y a même des soli de guitare en son clair (c'est dire...). "In from the storm" est une reprise primale du grand Jimi Hendrix, le pape de la fuzz. Le groupe ne garde que la première partie de la chanson (exit le solo et le final qui accélère légèrement). Du coup, on obtient un titre court et immédiat (le "single" de l'album, s'il en avait fallu un). "Tankard II" cloture le disque et là on est dans le quasi instrumental à tendance doom qui a du mal à cicatriser. C'est lent, très lent.
Reverend Bizarre fustigeait les groupes de stoner dans les crédits de son premier album, mais on s'en fout : "Songs for worship" est vraiment un album qui vaut le coup...

samedi 16 février 2013

Asphyx "Deathhammer"/ Necrowretch "Putrid death sorcery"

Aujourd'hui, j'ai écouté...
Asphyx : "Deathhammer"
Necrowretch : "Putrid death sorcery"
Au dernier tiers de l'hiver, on écoute ce qui a patiemment été produit dans les caves pendant la morte saison.
A un an d'intervalle, pratiquement jour pour jour, sont sortis ces deux opus ravageurs, sur le même label : Century Media. Au programme : du death metal primitif, des pochettes sublimes de noirceur, un souffle occulte... de la tradition et encore de la tradition.
En février 2012, Asphyx a réchauffé les "froidures du diable" avec son "Deathhammer" qui aurait pu voir le jour vingt ans plus tôt (rappelons que ce groupe fait partie des vétérans de la scène death). Quel son, mon dieu quel son... Guitares sous accordées plus grasses que grasses, pour un disque ayant l'habileté de mélanger de courtes déflagrations ("Into the timewastes", "Deathhammer") avec des pièces plus lourdes et rampantes, aux portes du doom-death ("Minefield", "We doom you to death"). Riffs simples, chant caverneux et batterie non triggée font battre ce coeur ancestral.

En janvier / février 2013, place à Necrowretch, jeune formation française qui se réclame de Death (période "Scream bloody gore"), Bolt Thrower, Grave, Asphyx, Cryptopsy, Dissection... Leur "Putrid death sorcery", premier du nom, est court (35 minutes) mais intense. Le groupe pilonne à la frontière entre le death crade et le black metal anti cosmique. Le son, produit dans les studios du groupe Enthroned, est suintant mais tout à fait intelligible. Comme chez Asphyx, une bonne couche de gras viendra recouvrir les enceintes : ne pas s'inquiéter. En même temps, qui dit "gras" dit vitesse d'exécution et technique raisonnables. On est très loin de Nile ou de Morbid Angel : ça n'a carrément rien à voir... Avec Asphyx, la comparaison s'arrêtera assez vite aussi car Necrowretch est tout simplement plus linéaire et plus "necro". Pour l'instant, je mets une mention spéciale à "Purifying torment" (bonne structure et bons riffs) et "Impious plague in catacombs" (très heavy, un peu plus que la moyenne des titres), mais je n'en suis qu'au début de mon parcours avec ce disque. J'ai aussi repéré d'excellentes parties de batterie, permettant à cette musique de groover et à l'auditeur de headbanguer.

dimanche 10 février 2013

Chronique The Wounded kings "Embrace of the narrow house"

The Wounded Kings : "Embrace of the narrow house"
J'ai découpé et collé cette chronique dans un cahier, avec pas mal d'autres.
Vu le fond gris, je pense qu'elle vient du journal Hard Rock Magazine. Le scanner a bouffé le bas de l'article, alors voici quelques précisions : l'auteur s'appelle Rose Vignat et l'album avait obtenu la note de 8 sur 10.
Merci pour ces quelques lignes fort bien écrites qui m'ont fait acheter cet album, auquel je mettrais personnellement 9 sur 10 pour le côté carrément addictif.

samedi 9 février 2013

The Wounded Kings "Embrace of the narrow house"

Aujourd'hui j'ai écouté...
The Wounded Kings : "Embrace of the narrow house"
Apparu bien après la mort du Reverend, ce premier album de The Wounded Kings, duo d'origine britannique, perpétue la tradition du doom occulte. Un disque qui m'a laissé plutôt indifférent lors des premières écoutes et qui est peu à peu devenu un compagnon de route indispensable.
Parce que cette oeuvre, à l'image des mystérieuses sculptures qui ornent la pochette et le livret, nous fait entrer dans un monde ancestral, calcifié, moyennageux. C'est comme le fait de frapper à la porte d'une maison hantée et d'en franchir le seuil, à l'encontre de tous les avertissements possibles...
La porte de la maison ??
A l'intérieur, 7 morceaux : 6 pièces accompagnées par un chant incantatoire ainsi qu'un instrumental ("Shroud of divine will") aussi froid qu'une couche de glace fragilisée. La voix claire du chanteur est lointaine et noyée dans la reverb : on pense un peu à Electric Wizard, pour l'ambiance. L'instrumentation est assez riche : une guitare au son fuzz, une basse, une batterie (non triggée !) mais aussi de l'orgue, des claviers, des cordes pincées, des grésillements... Pas mal d'éléments donc, pour un son qui, paradoxalement, reste froid et plutôt fluet.
Les titres sont enchaînés les uns aux autres et forment, si l'on n'interromp pas la lecture, un seul bloc de silex et granit. Il est assez difficile de les différencier au premier abord, d'autant qu'ils ne fonctionnent pas sous le format classique couplets-refrain. C'est plutôt un riff qui tourne et la voix qui vient se caler dessus. Certains morceaux fonctionnent aussi en plusieurs parties avec des sous-titres. Il y a parfois des parties récitatives ou de maigres soli, mais pas vraiment de cassure : c'est très linéaire, finalement. "The private Labyrinth", septième et dernière chanson, est peut-être le plus accessible de tous, une récompense à l'auditeur téméraire : riff évident dès l'intro, semblant de refrain et timing raisonnable.
Je conseille vraiment ce sombre opus à tous ceux qui cherchent une vraie ambiance mortifère dans la musique.

dimanche 3 février 2013

Slice of doom 1999 - 2002

Slice of doom 1999 - 2002
La chronique originale de Bruno Bages dans les pages de Rock Hard.


samedi 2 février 2013

Would you like a "Slice of doom" ?

Would you like a "Slice of doom" ??

L'indispensable "tranche" de true doom metal...

"Slice of doom 1999-2002" est le nom de la 3ème édition de la démo auto-produite du Reverend, initialement parue en 1999 et limitée à 80 copies (puis 120 copies pour celle réalisée en l'an 2000, avec l'ajout d'un titre caché supplémentaire, une intro et une outro).

Les 2 premiers visuels...
"Deep bow" donc au label PsycheDOOMelic pour ce "Slice of doom 1999-2002" réalisé en avril 2004 et qui aura fait 1 000 heureux, pas plus ! Au programme : les morceaux des deux premières éditions, des bonus tracks tirés de diverses compiles ayant vu le jour ou non, et un livret bien garni relatant l'histoire et l’iconographie de ces années jurassiques.
"Slice of doom 1999 - 2002" - avril 2004 - PsycheDOOMelic records
A l'examen de la liste des titres, on se dira que décidément le groupe, durant son existence, n'a pas menti en prétendant que le reste de sa carrière était déjà écrite. On retrouvera en effet "In the rectory..." et "Doomsower" (ce dernier, disponible piste 11 et faisant aussi figure de titre caché de la première édition) sur l'album "In the rectory of the Bizarre Reverend" ; "Strange Horizon" sur l'EP "Harbinger of metal" ; "Doom over the world" et "Fucking Wizard" sur l'album "Crush the insects" ; "Funeral summer" sur l'album "So long suckers" et "Dark world" (reprise de St Vitus) sur la compilation de raretés "Death is glory now". Petite exception : le quasi instrumental "Pyramids of Mars" qui ne verra jamais le jour sur un autre support et qui est une reprise du thème du feuilleton "Dr No". Une double curiosité...
Toujours est-il que cela permet de bien s'immerger dans la genèse du groupe, depuis le local de répétitions (un extrait anecdotique de "The Lohja-era rehearsal tapes" de 1996, sans chant parce que pas de micro, jusqu'à des enregistrements pros). Passionnant, donc, avant même d'appuyer sur "play".
La K7 des "Practice sessions" : en répétition avec Reverend Bizarre, en 1996.
Musicalement, c'est tout aussi intéressant. 
La version d'"In the rectory" a une production spartiate qui transcende son esprit misérable et, petite originalité par rapport au premier album, un sample de film d'horreur qui lui sert d'intro. Ebauche primaire sur "Slice of doom" ou mise en son plus évoluée sur le premier album : on peut apprécier les deux versants d'un même morceau. 
"Doomsower", en piste 11, enregistrée pour la compile "At the mountains of madness 2" (jamais publiée) n'a pas évolué davantage jusqu'à l'enregistrement du premier album et présente une production plus que satisfaisante. 
Même constat pour l'hymne "Doom over the world" enregistré pour la compile "Doom... or be doomed" : sa réinterprétation pour l'album "Crush the insects" renforcera surtout l'ambiance finale de pub enfumé et surpeuplé. Bref, l'essentiel était déjà là. 
"Fucking Wizard" est énorme : la première partie, lente à souhait, sert de support à une sorte de récitatif inquiétant et la deuxième décolle carrément au niveau du tempo. L'enregistrement rustique multiplie les mauvaises vibrations de la chanson : on a affaire à du doom urgent et brutal. Est-il humainement possible de faire mieux ? 
Pour "Funeral summer", enregistrée pour la compile "Out of focus 1", c'est également très prenant dès ce premier essai : chant incantatoire, guitares particulièrement ouvragées (mention spéciale pour les chorus : l'une des clés de ce paysage musical ruiné). Quelques années plus tard, "Funeral summer" bénéficiera du travail colossal du groupe sur le double album "So long suckers" : mêmes riffs, même structure, mêmes paroles mais le trio finlandais a emmené sa chanson le plus loin possible en termes de production ou d'arrangements, et toujours sans la dénaturer. 
Pour "Strange horizon", le tempo un peu trop rapide montre que ce titre se déploie bien davantage dans la lenteur. On préférera donc la relecture qui en a été faite sur le EP "Harbinger of metal".
"Dark world", superbe, atterrira tel quel sur le posthume "Death is glory now".
Les compilations "Out of focus 1" et "Doom or be doomed"







dimanche 20 janvier 2013

Covers bloody covers part 2

Covers bloody covers :
petite histoire des pochettes de 
Reverend Bizarre...
(part 2)
Sir Albert Witchfinder s'exprime à propos de la pochette d'Harbinger of metal. 
Harbinger of Metal - Spikefarm records


Harbinger of Metal, une fois le livret sorti du boitier et déplié.
La version LP collector

Interview "Doomed for life" du 15 janvier 2004, parue dans Rock Hard (propos recueillis par Bruno Bages)
 "Le bouc noir présent sur la pochette de ce nouveau EP n'est pas notre mascotte ! (Dommage : Bruno proposait de lui trouver un nom...) Nous avons choisi ce visuel pour que les gens fassent le lien avec "In the rectory..." : ce EP en est le prolongement.  Aucun bouc ne sera présent sur le visuel du prochain album."
A propos de cette nouvelle peinture d'illustration, dans un veine "mythologique" : "La pochette d'In the rectory... a été empruntée à Goya et représentait une réunion de sorcières. Celle-ci a été choisie car elle collait parfaitement au titre du disque. La présence du bouc était, comme je l'ai dit, un clin d’œil. Je ne pense pas que nous aurions pu trouver ailleurs une meilleure illustration pour "Harbinger of  Metal".

Le tableau choisi date de 1872 et s'appelle "La bataille de Thor contre les géants". Il a été peint par Marten Eskil Winge. Thor, dieu guerrier de la mythologie nordique, est célèbre pour son marteau, mais aussi pour son char tiré par deux boucs, qui lui permet de traverser les mondes.
"La bataille de Thor contre les géants" - Marten Eskil Winge


Reverend Bizarre a surtout utilisé la partie du tableau où l'on voit le bouc. A vrai dire, le visuel entier a déjà servi d'illustration pour une pochette de disque : la mythique compile "Scandinavian Metal Attack 1" parue dans les années 80. Bathory et Oz y apparaissaient, entre autres groupes passés à la trappe de la postérité.



samedi 19 janvier 2013

Covers bloody covers part 1

Covers bloody covers : 
une petite histoire des pochettes de 
Reverend Bizarre...
(part 1)
 Un extrait d'interview de Sir Albert Witchfinder (chant / basse) au cours de laquelle celui-ci s'exprime à propos de l'illustration choisie par le groupe pour "In the rectory...".
"In the rectory of the Bizarre Reverend" - Spikefarm Records
Interview "In tenebris" du 18 mars 2003, parue dans Rock Hard (les propos sont recueillis par Bruno Bages) :
"Nous avions plusieurs idées mais celle consistant à choisir le tableau de Goya, Les Sorcières, comme illustration d'In the rectory... s'est révélée la plus judicieuse. Cette peinture colle parfaitement à l'esprit de ce disque. Très cruelle et remplie de symboles : les cadavres, les bébés accrochés aux pieux, les sorcières et le bouc symbolisant le Diable : parfait !"
Le tableau de Goya
 En fait, le tableau s'appelle "Le Sabbat des sorcières" et a été peint par Goya vers 1797-1798. Il faisait partie d'un ensemble de 6 tableaux commandé par le duc et la duchesse d'Osuna pour décorer leur propriété, El Capricho, située aux abords de Madrid (eh bien, il devait y avoir une sacré ambiance dans cette demeure...). Effectivement, le démon, représenté par un bouc, préside la scène et reçoit deux enfants en offrande. Les couleurs utilisées par le Reverend ne sont pas les mêmes que sur l'original.

Détail curieux, le label Svart Records sortira plus tard une édition vinyle de luxe d'In the rectory of the Bizarre Reverend" en utilisant un autre tableau de Goya intitulé lui aussi "Le Sabbat des sorcières", mais peint en 1824, dans la série des 14 Peintures Noires recouvrant les murs de la maison du sourd. Le diable symbolisé par un bouc est toujours là, mais dans un environnement différent... Une fois encore, les couleurs estampillées "Reverend Bizarre" sont différentes et le tableau est "en miroir", le bouc regardant vers la gauche.
Le tableau de Goya


"In the rectory of the Bizarre Reverend" - Svart Records